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2 MILLIARDS DE FCFA: LE PRIX DE LA COMMUNICATION POUR DEVENIR PRÉSIDENT AU GABON

Plusieurs cabinets de communications, de communicants gravitaient autour de Noureddine Bongo Valentin et de Sylvia Bongo, pour avoir de l’argent facile en promettant à ces derniers monts et merveilles. Noureddine Bongo Valentin qui planifiait son arrivée à la magistrature suprême, s’était attaché les services d’un certain nombre d’experts en communication pour affiner sa stratégie. Plus le temps passait, plus l’homme se laissait pousser des ailes. 

Il était question pour lui d’organiser un vaste programme de  “ Cent Jours “  consacré à la lutte contre la corruption. Une moquerie envers le peuple gabonais au regard des circonstances dans lesquelles il a été arrêté, filmé à côté de dizaines de sacs de voyage surchargés de billets de banque. Deux cabinets avaient été sollicités pour faire un tapage inédit sur cette fameuse campagne anti-corruption. Si on ignore quelles sont les personnes que Noureddine Bongo Valentin allait cibler, Global Sovereign Advisor (GSA), dirigé par une ancienne associée gérante de la banque Rothschild, a facturé son travail à 375 000 euros, soit 246 millions de francs CFA, et a exigé le cash. Contacté par des confrères, GSA n’a pas souhaité réagir. 

Comme la famille présidentielle trouvait n’avoir pas dépensé assez d’argent, elle a greffé un autre cabinet, connu sous le nom de Rolland Berger. Pour ce dernier, Noureddine Bongo Valentin, a laissé filer entre ses doigts la bagatelle de 1,2 millions d’euros, soit 1 milliard 900 millions de francs CFA. Les deux cabinets ont, ne fut-ce que cette campagne, réussi à extorquer 2 milliards 213 millions de francs CFA. Le cabinet Rolland Berger n’était pas un inconnu au palais. Il avait déjà piloté Gabon Égalité, qui visait à lutter contre  les inégalités du genre. Un sujet que Sylvia Bongo, affectionnait particulièrement. 

Un cabinet externe en renfort


Le dispositif mis en place était aussi composé d’une communicante française Marion Scappaticci. Avec son cabinet Hinterlands, Marion Scappaticci, avait la mainmise sur la campagne d’Ali Bongo Ondimba. Elle avait installé son QG dans le quartier chic de Batterie IV. Elle avait pour mission entre autres de coordonner les activités de la “Young Team”. Marion Scappaticci est une gabonaise d’adoption. Son sang est français, mais son cœur est au Gabon. Elle a passé son baccalauréat au Gabon, au lycée Blaise Pascal, où elle s’est fait des amitiés inoxydables parmi les enfants des ministres de l’ancien président Omar Bongo. 
Le cabinet Little Wing, a également travaillé au Gabon. Il s’est occupé de la communication internationale du Palais du bord de mer. 

Marion Scappaticci, a sollicité le prestigieux institut de sondage américain Cygnal Pollling Analytics, proche du Parti républicain et fondé par Brent Buchanan, pour formuler les grands axes de la campagne d’Ali Bongo Ondimba. Un institut de sondage, qui a touché un cachet estimé à 100 000 dollards, environ 50 millions de francs CFA, pour mener une enquête d’opinion sur des sujets de santé, de jeunesse, et d’éducation et argumenter les thèmes de campagne du président déchu.

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